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Ose traverser le feu : hormones, performance et silences en milieux professionnels


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Je t’avoue que j’ai hésité à publier cet article.


Il y a quelques mois, j’ai vu passer un post sur LinkedIn qui parlait de la ménopause.

Ma première réaction ? « Pourquoi parler de ça ici ? Ce n’est pas le bon endroit. »


Et puis j’ai pris un pas de recul.


Je me suis demandé : et si justement, c’était le bon endroit ?

J'ai alors écrit cet article et il est dans mes brouillons depuis...


Parce que la ménopause, dans les cercles professionnels, c’est encore un tabou.


Et dans les milieux masculins où il faut souvent prouver qu’on est aussi fortes, aussi endurantes, aussi constantes, c’est presque un mot qu’on a honte de mentionner.


Mais si j’ai appris une chose en accompagnant des femmes leaders, c’est que ce qu’on tait finit par nous étouffer.

Alors j’ai choisi d’oser mettre des mots sur ce que plusieurs vivent en silence...et de le publier.



Ce que j’ai vécu : le feu au cœur du "prime"


Je parle ici en tant que coach, oui. Mais surtout en tant que femme.


Parce que moi aussi, j’ai traversé ce feu.

Et pas à la retraite, ni à un moment où je pouvais lever le pied.


Non. C’était en plein cœur de ma carrière.


Quand je dirigeais des projets et des équipes, quand je voyagais professionnellement trop de jours par mois, que je répondais présente sur tous les fronts et que, soudainement, rien ne fonctionnait comme avant.


Je dormais moins, je doutais plus. J'oubliais des détails. Je ressentais une fatigue qui ne se récupérait pas en un weekend. Mon corps avait mal à des endroits où je n'avais jamais eu de douleurs avant. J’étais plus émotive, moins patiente, et parfois, j’avais l’impression de me perdre dans un brouillard flou… tout en souriant aux réunions et devant mes collègues.


Et là tu te demandes :


Est-ce que je suis stressée ? épuisée ? en burnout ? ou… est-ce que c’est dans ma tête ?


Et si c’était la périménopause ? À ce moment, cette possibilité ne m'a JAMAIS même effleuré l'esprit.


J’avais pourtant tout pour être en contrôle. Mais mon corps, qui ne suivait plus le rythme que je lui imposais, semblait me dire: "C’est toi que tu oublies. Reviens."

Parce que oui, la périménopause peut commencer dès la mi-trentaine, ou plus souvent dans la quarantaine, bien avant la "vraie" ménopause. Ne sommes nous pas dans notre "prime" dans la quarantaine ?


Et pourtant, peu de femmes (et encore moins d’environnements professionnels) font le lien entre ces symptômes et les bouleversements hormonaux.



L’invisibilité hormonale dans les milieux professionnels


Dans les univers de travail on ne parle pas du corps. Encore moins d’un corps féminin qui change.


La ménopause est perçue comme une faille, un signe de faiblesse, une "période", une fin.


Alors on fait ce qu’on a toujours appris à faire : on serre les dents. On compense. On masque. On fait semblant de rien. On se pousse. On carbure au café et au contrôle.

Mais à quel prix ?



Et si c’était une opportunité de se réaligner ?


Et si, au lieu de considérer cette phase comme une perte de vitesse, on y voyait une initiation ?

Et si le brouillard mental était une invitation à ralentir pour retrouver ce qui compte ?

Et si les bouffées de chaleur venaient brûler les anciennes versions de nous-mêmes pour révéler notre vraie puissance ?


Je le vois chez mes clientes : cette transition est aussi un appel.

Un appel à dire non plus souvent.

À se délester de ce qui pèse.

À arrêter de jouer un rôle pour "fit in" dans un monde qui n’a pas été conçu les femmes, encore moins pour les femmes dans cette "période" de la vie.



Questions à explorer

  • Et si ce que tu vis n’était pas une perte de contrôle… mais un réalignement ?

  • Que dit ton corps que ton mental n’a pas encore entendu ?

  • Où dans ta vie continues-tu à performer… alors que ton être demande à respirer ?

  • Comment pourrais-tu honorer cette transition sans t’excuser d’exister ?

  • Qu’est-ce qui changerait si on normalisait cette réalité dans ton milieu de travail ?

  • À quoi veux-tu contribuer en brisant ce tabou pour les femmes qui te suivront ?



Ce que je vois en coaching


Je rencontre des femmes brillantes, ambitieuses, expérimentées… qui doutent d’elles au moment même où elles atteignent leur plein potentiel.


Pourquoi? Parce qu’on leur a appris à cacher ce qui les rend "trop" : trop émotives, trop épuisées, trop instables.


Mais ce que je vois, moi, c’est de la sagesse, de la force, du courage.

Et un feu qui, bien dirigé, éclaire tout sur son passage.


Tu vis cette transition et tu veux cesser de la traverser en silence ? Je t’invite à en parler, à l’explorer mais surtout, à t’entourer. Parle à ton médecin ou si tu le préfères, un spécialiste en médecine naturelle ou holistique, de ce qui est possible et accessible pour mieux vivre cette transition.


Et si tu veux être accompagnée dans ce passage, écris-moi.


Il est temps que le leadership féminin inclue aussi… le corps des femmes en changement.


Mylène

 
 
 

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